Un bon et un mauvais conseil…

Un conseil municipal, c’est d’abord des missions. Plein de missions, d’innombrables missions. Ça file le vertige, même, tellement il y a de boulot à abattre : urbanisme, social, intercommunalité, information, et j’en passe…

C’est aussi des personnes, des humains. Il y a ceux qui connaissent le milieu, souvent parce qu’ils ont déjà fait un mandat ou deux dans la première catégorie. Ensuite, dans la deuxième catégorie, ceux qui ne comprennent pas grand chose mais qui s’accrochent. Et enfin ceux de troisième catégorie qui se sont trompés de porte alors ils partent comme ils étaient venus. Chez nous, en voilà déjà trois qui se sont trompés de porte. Le premier, François, chef d’entreprise, a glissé un matin à Val qu’étant donné les tensions conjugales que générait son implication à la mairie on ne le verrait plus. Là pour une raison encore inexpliquée Val lui a dit que non, elle refusait sa démission. Il n’avait qu’à lui donner procuration à chaque conseil, jusqu’à ce que son couple soit réparé. On ne l’a jamais revu. Soit. La démission numéro deux, c’était Mélanie. Val a retenté le refus, mais Mélanie est entière, elle ne fait jamais rien à moitié. Elle est partie. Même si elle m’avait parlé de sa décision je n’ai pas du tout aimé : Mélanie est une personnalité. Douce, constante, brillante, on veut tous être son ami. En plus de ses nombreuses qualités humaines, elle est architecte. Une compétence précieuse pour une commune. Et le troisième départ à ce jour, la pétillante Rose.

Moi je me classe dans la deuxième catégorie : je découvre, j’essaie d’apprendre en accéléré pour pouvoir être utile (la grande quête de mon existence, servir à quelque chose), et je recueille, dans le désordre, toutes les informations que je croise (qui je mets à disposition ici pour tous les autres conseillers de deuxième catégorie). Je pense que c’est dans cette catégorie là qu’on trouve le plus grand nombre d’entre nous. Et à la fin du mandat on compte ceux qui sont restés, qui ont résisté aux courants, qui ont supporté les échecs lorsqu’ils ont proposé des idées nouvelles non retenues, ou les déceptions en constatant qu’on est finalement loin, très loin de ce qu’on appelle la profession de foi de début de mandat.

Au final, ce sont peut-être ceux de la première catégorie qui s’en sortent le mieux : ils ont rempilé, ils savent pourquoi. Ils ont une longueur d’avance sur le gros de la troupe et commencent déjà en vitesse de croisière. Les autres n’ont qu’à suivre.

Et voilà, un bon conseil, c’est celui qui va coordonner tous ces humains. Même si les choix de Val en matière d’équipe ont été, à mon avis, remarquables, la mayonnaise doit prendre, ou pas. L’ingrédient magique c’est la confiance accordée par les conseillers de première catégorie (tous adjoints chez nous) aux autres, pour créer émulation et stimulation. Enfin, j’imagine que ça devrait se passer comme ça.

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