Fin de mandat

Un mandat qui arrive à son terme, six année à travailler d’arrache-pied (l’une des expressions favorites de Val) pour le bien de notre beau village et de ses joyeux habitants.

Je pourrais passer en revue les nombreuses réalisations, tous les projets qui ont été concrétisés au cours de ce mandat mais j’aurais peur de lasser le lecteur avec une interminable narration alors je vous résume sous la forme d’une liste synthétique :

  • la réhabilitation des bâtiments municipaux → on verra ça plus tard,
  • la cantine scolaire → pareil
  • l’aménagement paysager → c’est bientôt mais pas maintenant,
  • Le festival International Point de Croix et Ruralité → voilà une affaire qui roule,
  • Le rallongement de la pause méridienne (la marotte de notre Val municipale) → C’est fait, victoire ! Oui car notre toute petite école est depuis quelques mois devenue un RPI (regroupement pédagogique intercommunal) et les temps de transport impliquent une réorganisation des horaires de classe, et ce pour chaque école. Alors un rêve est devenu réalité : la pause méridienne a enfin été rallongée de trente minutes. Cette avancée spectaculaire nous montre que la persévérance est bien la clé de la réussite.

Un mandat se termine, un autre se prépare. Et comme Val m’a aimablement demandé de faire partie de la nouvelle équipe j’ai fait briller ma motivation pour qu’elle ait l’éclat de neuf.

Cet entre-deux mandats étant un peu plus long que prévu, crise sanitaire oblige, les élus-potentiellement-entrants se sont alliés aux élus-prochainement-sortants pour réaliser de nobles et belles actions. C’est précisément là que tout a dérapé : forte de mon expérience de six années, je me suis subitement crue autorisée à lancer des idées à la cantonade, quelle audace. Rapidement bâillonnée, j’ai pu rédiger une lettre de démission en bonne et due forme pour me faire pardonner.

Me voici donc nouvellement non élue, mais décidée à rester une distante observatrice des édiles locaux. Que vont-ils faire de ce terrible pouvoir ?

À présent, puisque j’ai plein de temps, plein de motivation et plein d’énergie je vais probablement enfin m’occuper de mes ongles de pieds. Enfin une saine occupation !

L’élu démasqué

Aïe… Les amis je crois que je viens de me faire griller.

Mes chers abonnés, votre blog favori est momentanément inaccessible pour une excellente raison qu’il me faut vous conter.

Je rédigeais un nouvel article, un point sur cette troisième année de mandat et sur les nombreuses fois où notre sublime village a été mis en valeur, fêté et glorifié. Pour me détendre un peu j’ai eu l’idée de jeter un œil à un réseau social bien connu doté de plumes et d’un bec (car M.-J. glisse sur les réseaux sociaux telle Lori Petty dans Point Break). Et là, qu’ai-je débusqué au milieu de mes « followers » (c’est le nom qu’on donne vulgairement à tous ces gens pas forcément vulgaires qui suivent mes trépidantes aventures) ? Un profil aux nom et prénom familiers, une certaine Marine, comme ma très charmante camarade adjointe… Comment ? Me dis-je. Comment s’est-elle retrouvée là alors que j’ai pris un soin jaloux à ne rien divulguer de mes bloguesques activités auprès de mes chers concitoyens ?

Premièrement j’ai paniqué. Si Marine sait, tout le monde sait. D’abord parce que je pressens que la découverte de l’élu masqué lui a été soufflée par une tierce personne, et ensuite parce qu’elle n’excelle pas vraiment en matière de discrétion.

Deuxièmement j’ai pratiqué la respiration abdominale et j’ai réfléchi. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On attend. Parce que ma seule certitude est qu’un homonyme d’un membre de mon équipe municipale est l’un de mes lecteurs. À partir de là je peux imaginer que mon prochain article sera lu par notre Val, le contraire serait étonnant. C’est un tout petit peu démotivant.

Troisièmement j’ai usé d’empathie pour me glisser dans les pompes de notre élue suprême. Alors je me dis qu’il y a une place encore pire que la mienne : la sienne… Comment va-t-elle se sortir de là ? Comment me dire diplomatiquement qu’elle est au parfum de ce blog alors qu’elle ne doit pas du tout mais alors pas du tout avoir envie que mes états d’âme de conseillère soient localement diffusés ?

A ce stade il est urgent de ne rien faire. Prenons plutôt quelques semaines de repos, ce que je vous souhaite à tous de pouvoir faire. Votre élue masquée vous retrouve à la rentrée pour un point sur la situation (plus motivée que jamais, évidemment…).

En attendant je me suis inscrite à un stage de vannerie, j’aime bien la vannerie. Tout le monde devrait aimer la vannerie.

Bel été !