Encore une bonne résolution : en janvier c’est TAP

Une nouvelle année qui débute, quel bonheur de penser à tous ces beaux projets qui vont voir le jour au fil des mois dans un esprit de sérénité et de rassemblement… Bonne année à chacun de vous.

S’il y a bien un sujet qui divise nos communes depuis plus d’un an, c’est celui des TAP.

Les TAP, ce sont des « temps d’activité périscolaire », un tout nouveau concept sorti de terre avec la réforme des rythmes scolaires appliquée depuis septembre 2014. Le principe : on raccourcit les journées de l’écolier, mais on ajoute à son emploi du temps une demi-journée de cours : le mercredi matin ou, sur dérogation le samedi matin. Le temps dégagé en fin de journée permet l’aménagement d’activités variées, ludiques, sportives, et tout ce qu’on veut bien y mettre.

La loi prévoyait à l’origine 45 minutes de TAP par jour, obligatoires et gratuits. Pour faire court, la mesure pose des soucis sur certains territoires en terme de personnel qualifié, de financement, et de mise en pratique des activités (45 minutes, ça passe vite et c’est vite grignoté par les déplacements, les mises en places…). Bref, après bien des débats, la gratuité, le caractère obligatoire et la répartition dans la semaine sont soumis à l’appréciation des communes, qui feront comme elles peuvent.

Dans notre joyeux village, la position de la mairie a été la suivante : pas de TAP, pas de débat. L’école se termine à 15h45, et après c’est garderie.

Mais les parents d’élèves, eux, ont envie de ce qu’il y a de mieux pour leur progéniture, et puisque l’objet de la réforme était, entre autres, de faciliter l’accès à des activités sportives et artistiques à tous les élèves, pourquoi pas nous ?

En 2014, une enquête à l’initiative de ces parents est lancée à l’école, puis soumise à la mairie : il en ressort qu’une majorité des familles est favorable au regroupement des TAP sur une demi-journée, le vendredi après-midi est évoqué. Réponse : trop tard, mes pauvres amis, pas de chance. La date de dépôt des demandes à l’inspection est passée. La prochaine fois.

En 2015, ils remettent ça, plus motivés que jamais. Alors on leur promet d’y penser, une commission école sera programmée en début d’année scolaire pour étudier la question. Mais voilà, ils sont sacrément déterminés ces parents là, et bien renseignés. Pas question de reculer. Un Projet Éducatif se monte progressivement. Mairie, parents et enseignants tombent d’accord sur presque tout : les thématiques, le financement, la durée de chaque activité… Mais pas le jour. Un détail, me direz-vous, mais un détail qui peut faire basculer tout ce bel entrain.

Les enseignants : Le vendredi c’est top, les enfants ne donnent rien de bon en fin de semaine, ils ont besoin de souffler et de passer à des activités qui sollicitent moins leur concentration. (et puis si c’est pas le vendredi on n’anime pas les TAP, voilà) ;

Argument des parents : on s’en f…, on veut des TAP ;

Argument de la Mairie : Le jeudi c’est ce qu’il y a de mieux : plus d’intervenants potentiels disponibles, coupure dans le rythme. Et puis si les enfants sont fatigués le vendredi c’est que leur semaine de travail est mal répartie. (heu, en off : et puis si la semaine des enseignants se termine le vendredi à midi, où va-t-on ?)

Bilan, les débats sont toujours brûlants à ce jour. Une seule chose se dessine avec certitude : la détermination de notre Val, qui a conclu la dernière commission par un « si c’est pas le jeudi, je ne signe pas le projet »…

Et chez vous ? Pour me faire part de votre expérience, c’est ici ou bien laissez-moi un commentaire là, plus bas.

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